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[Société]les populations de Nganké écrivent à Mgr Joseph Atanga

L’entrée de l’espace qui oppose le prélat aux riverains de Nganké / B. Bangda Elles dénoncent l’accaparement de leurs terres par l’archevêque de Bertoua depuis plusieurs années. Le 10 août 2022, sous le couvert de leur chef, Alphonse Bara Baman, les populations du village Nganké ont adressé « une lettre ouverte [portant] sur notre ras-le-bol sur la spoliation de nos terres » à l’archevêque de Bertoua, Mgr Joseph Atanga. C’est que les riverains ont décidé de « passer à l’attaque » après des années d’attente d’un signe de compréhension du prélat dans le conflit foncier qui les oppose. A Nganké, l’on pense à propos de Mgr Joseph Atanga qu’il est à l’origine des blocages observés dans la résolution de ce litige ce, « malgré toutes les décisions administratives prononcées en notre faveur ». Selon les villageois, et revenant sur les origines de ce conflit, « tel un ange, nous vous avons ouvert les portes de notre village pour la réalisation du projet d’implantation de l’évêché et de l’université catholique […] qui devaient booster le développement local mais aussi régional ». Malheureusement, soulignent les riverains dans cette correspondance, dont Cameroon-Info.Net a pu obtenir copie, « quelques années après votre installation, vous vous êtes transformé en un prédateur foncier au point qu’au lieu de vous contenter des 40 ha que nous vous avons cédés, vous les avez étendus jusqu’à 180 ha en utilisant des méthodes peu orthodoxes, nous dressant les uns contre les autres. » Les villageois ont décidé de ne plus jamais se taire. Car, disent-ils, « le silence recouvrant votre prédation foncière a fini par se briser au point de susciter une onde de choc ». Ils avertissent : « Il n’est plus question de nous livrer en victimes résignées et nous sommes prêts à aller jusqu’au bout pour préserver notre patrimoine foncier et le léguer à notre descendance comme nous l’avons reçu de nos ascendants. » Même si les villageois de Nganké reconnaissent que « nous n’avons certainement pas les mêmes armes ». Pour rappel, c’est en 2010 que les premières transactions entre les populations et l’archevêque ont commencé à Nganké, localité de la région de l’Est située à une quinzaine de kilomètres de Bertoua, le chef-lieu de région. Dans ce village, l’on brandit un certificat de vente délivré cette année-là par le nommé Simplice Hamada. Problème, ce dernier, camarade d’enfance de certains habitants, est décédé depuis 1992.

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