
Situation tendue entre le Mali et la France “La nouvelle génération de leader africain n’acceptera pas le néocolonialisme français.”
《 Nous préférons avoir des mercenaires que d’avoir des ennemis voilés en amis, ses propos ont été tenue par Jeamille Bittar, le porte-parole du mouvement M5-RFP qui soutient les dirigeants de la transition.
Cette semaine au sommet de l’ONU, le Premier Ministre malien Choguel Maiga a déclaré que la France avait abandonné le Mali en plein vol, faisant ainsi allusion à l’annonce du président français du 5 juin dernier, de la fin de l’opération militaire Barkhane au Mali et d’un redéploiement stratégique des troupes. En plus, Macron a indiqué que c’était une honte de penser cela et que le gouvernement malien actuel n’a d’ailleurs aucune légitimité. Une réaction française qui n’a pas plus aux politiques maliens.
Si le gouvernement Malien n’a pas encore réagi, le Mouvement du 5 juin (M5-RPF) n’a pas tardé à répondre aux propos de Macron. Cette sortie d’Emmanuel Macron, est une « déception » et les Français sont désormais des « ennemis voilés » qui doivent quitter le Mali, a clairement souligné à RFI, Jeamille Bittar, le porte-parole du mouvement M5-RFP qui soutient les dirigeants de la transition.
Jeamille a clairement signifié que 《 C’est le néo-colonialisme qui continue. Les Maliens n’ont pas, aujourd’hui, de visibilité par rapport à cette présence militaire française en République du Mali. Il y a beaucoup de non-dits. Comme la France avait déjà décidé de changer de méthodologie et de changer de stratégie, sans concertation préalable, nous préférons avoir aujourd’hui des mercenaires, que d’avoir des ennemis voilés en amis 》 Il a insisté en ces termes: 《 Oui, des ennemis voilés. Je ne dis pas le peuple français, les gens français… je parle de la politique française à l’heure actuelle ; nous disons non et nous allons nous assumer jusqu’au bout ! C’est à nous, maintenant, de décider de qui peut rester, qui ne peut pas rester ! Les Français doivent partir. Ils nous ont abandonnés… Nous, nous disons que ce n’est plus à eux de nous dire qu’ils vont partir. Le peuple va demander simplement à ce qu’ils partent 》
Martin Tajo