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L’agriculture camerounaise maintient le cap de la croissance

Au troisième trimestre 2019, le secteur primaire a enregistré une performance de 3,8% poursuivant ainsi avec la dynamique de croissance engagée depuis le premier trimestre 2019.

De manière générale, l’activité économique camerounaise au troisième trimestre 2019 a été marquée par une croissance réelle du PIB de 3,8 % par rapport à la même période en 2018. Selon l’Institut Nationale de la Statistique(INS), cette évolution résulte du dynamisme des activités dans tous les trois secteurs.  Si le secteur primaire reste le moins performant, avec une contribution de 0,6 point au PIB, force est de constater qu’il connaît néanmoins une nette progression de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. Cette évolution est en grande partie due à la bonne tenue des activités dans les branches de l’agriculture industrielle et d’exportation qui croissent de 5,6%. La performance du secteur primaire est également portée par les activités de l’élevage, la pêche et la chasse qui connaissent une hausse de 5,8% en dépit du ralentissement du rythme de l’activité dans ses branches.  La branche sylviculture dont la contribution à la croissance s’établit à 0,1 point, renoue avec la croissance (3,1 %) après un repli enregistré au trimestre précédent. A contrario, l’on enregistre une perte de vitesse dans l’agriculture vivrière, qui progresse de 2,6% contre 5,0% par rapport à la même période en 2018. Le principal levier de l’activité économique dans le secteur primaire connaît quant à lui un tel ralentissement à cause des tensions inflationnistes sur les prix des produits vivriers. Une inflation qui a persisté dans le pays tout au long de l’année à cause du durcissement des conditions de sortie de devises, ainsi que l’insécurité persistante dans certaines régions. A la fin d’année 2019, l’INS annonçait déjà une inflation de 2,7%. Dans la région de l’Extrême-Nord en particulier, indiquait l’INS, du fait des inondations ayant occasionné les pertes de cultures, de centaines de têtes de bétail et des surfaces de pâturage, les marchés ont été de moins en moins approvisionnés (maïs, riz, mil, sorgho), oignons, viande de bœuf, etc.

A cela vient s’ajouter la crise sécessionniste dans les régions anglophones du pays qui a fait perdre 845 milliards à l’économie nationale et plus de 16000 emplois. Les premiers touchés sont les entreprises agro-industrielles telles que CDC, Pamol qui sont pratiquement à l’arrêt. « En raison de la nature de leurs activités qui s’étalent sur des hectares, ces dernières se retrouvent quasiment démunies face aux attaques et sont dans l’impossibilité de sauvegarder leurs actifs, surtout le matériel végétal » Précisait le Groupement Inter-patronal du Cameroun en 2019 dans son tableau de bord de l’économie camerounaise.

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