
Cameroun : désaccords, menaces et guerre d’égo… Les Anglophones sont-ils condamnés à ne pas s’entendre ?
La réunion organisée au début du mois à Toronto a mis en évidence les querelles de leadership qui divisent les défenseurs de la cause anglophone. Des dissensions flagrantes aussi sur le terrain, où les milices, en plus de combattre l’armée camerounaise, se livrent une guerre fratricide.
L’intention était sans doute louable. Une ONG basée aux États-Unis est parvenue à réunir au Canada, du 29 octobre au 1er novembre, une trentaine d’organisations anglophones. Séparatistes, fédéralistes ou unionistes, tous ont accepté de se retrouver autour d’une même table, au DoubleTree Hotel de Toronto, pour tenter de ramener la paix dans les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
« Nous savons tous qu’il n’y aura pas de solution militaire à cette guerre, insiste Denis Foretia, de la Coalition pour le dialogue et les négociations (CDN, l’ONG organisatrice). Nous devons donc trouver le moyen d’instaurer la paix, et cela ne sera possible que s’il y a un consensus sur le processus permettant de parvenir à un règlement négocié. »