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Cameroun – Complexe Sportif d’Olembé : Le canadien MAGIL rompt son contrat avec le Cameroun après avoir siphonné 42 milliards de FCFA 

La révélation a été faite par le ministre des Sports et de l’Education Physique, Narcisse Mouelle Kombi, dans une lettre adressée le 3 janvier 2023  au secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda.

Débuté il y a plus de 12 ans, le chantier du Complexe Sportif d’Olembé à Yaoundé n’est jamais achevé, malgré les multiples changements relevés dans la maitrise d’œuvre. Après la résiliation du contrat de l’entreprise italienne PICCINI par l’Etat du Cameroun, et son remplacement en 2019 par le Canadien MAGIL Construction, on croyait l’écheveau démêlé, et que ce projet sera finalement achevé. Que nenni ! On avance à reculons. Pire, depuis le départ du constructeur italien, le chantier du complexe sportif n’a connu qu’une avancée famélique de 1,3%, déplore le ministre des Sports et de l’Education Physique Narcisse Mouelle Kombi.

Dans une correspondance adressée le 3 janvier 2023 au secrétaire général des services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, le patron des Sports révèle que MAGIL Construction a décidé de mettre un terme unilatéralement au contrat qui le liait à l’Etat du Cameroun, pour la finalisation des travaux du complexe sportif. L’entreprise l’a annoncé au maitre d’ouvrage depuis le 6 décembre 2022, et a décidé par ailleurs « qu’à partir du 5 janvier 2023, l’affaire sera portée en arbitrage international », lit-on dans cette missive.

Une démarche que n’apprécie guère le ministre des Sports, lequel fait également savoir que l’entreprise canadienne a, depuis sa contractualisation sur ce chantier en 2019, consommé une enveloppe de 42 milliards de FCFA, dont 38 milliards de FCFA issus du prêt-garanti contracté par le Cameroun auprès de la banque britannique Standard Chartered Bank. Les décaissements obtenus par MAGIL représenteraient donc 76% du budget global de ce projet selon les dires du ministre, alors même que les composantes de la phase 2 sont restées sur la maquette.

Le ministre accuse également l’entreprise canadienne de surfacturation de ses prestations antérieures, et de chantage à travers un ralentissement volontaire des travaux. « Cette entreprise a mis en place des stratagèmes pour gonfler artificiellement ses prestations à travers le ralentissement des travaux, leur arrêt pur et simple, des surfacturations, des doubles facturations, la rémunération exponentielle du personnel expatrié », déchante Narcisse Mouelle Kombi, pointant un doigt accusateur sur Franck Mathiere, le vice-président de MAGIL  qu’il présente comme chef d’orchestre de cette machination.

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