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À la Une: l’Afrique, un continent très courtisé

Hasard ou coïncidence, le chef de la diplomatie russe est sur le continent au moment où le chef de l’État de français entame une tournée africaine. Emmanuel Macron est au Cameroun, Sergueï Lavrov est lui au Congo-Brazzaville.

L’éditorialiste de Wakat Séra note quela France s’est comme laissée surprendre par les ambitions de ses concurrents qui eux, moins regardants sur la bonne gouvernance, la démocratie et le respect des droits de l’homme – dont Paris se fait le chantre – ont déroulé une coopération plus réaliste qui épouse la vision des dirigeants africains, adeptes des règnes ad vitam aeternam.

Le journal Mourya au Niger tempère : « Macron II semble avoir abandonné certains principes de Macron I, lesquels principes consistaient à bouder les partisans du pouvoir à vie, les dictateurs et autres tyrans. Au Cameroun, Emmanuel Macron échangera dans la journée avec le vieux locataire du palais d’Etoudi, Paul Biya, bientôt 90 ans, qui est à son 7e mandat, et qui pourrait en briguer un 8e»

« La France a donc changé son fusil d’épaule, poursuit Mourya, car perdre coup sur coup la Centrafrique où se sont engouffrés Russes et Rwandais, la RDC qui n’appartient en vérité à aucune puissance à part entière, le Gabon et le Rwanda qui ont rejoint le Commonwealth, tout cela fait pour la France beaucoup de dommages économiques, géopolitiques et géostratégiques à la fois ! »

L’influence de la France en berne

« L’ascendant qui était celui de nos ancêtres les Gaulois sur leurs anciennes colonies a explosé, laissant place à une sorte de désenvoûtement dont profitent d’autres vendeurs de charme venus de Russie, de Chine, d’Inde et de Turquie », pointe Wakat Séra.

Et pour preuve : le chef de la diplomatie russe, comme un hasard de calendrier bien pensé, vient d’être reçu par le président congolais Denis Sassou Nguesso. Sergueï Lavrov ne boudant pas son plaisir d’entendre son homologue congolais dire, sur la position de son pays dans la crise russo-ukrainienne, que le Congo ne peut pas se permettre de jeter de l’huile sur le feu. Une position qui arrange bien les affaires des Russes. En tout cas, « Français et Russes s’affrontent sur bien des terrains africains et ne se lâchent pas d’un pas », conclut l’éditorialiste de La Voix du Niger.

En Tunisie, Robocop sur les traces de Ben Ali selon le journal Le Pays

La nouvelle Constitution tunisienne en passe d’être adoptée met fin au régime parlementaire en vigueur depuis 2014 et accordera les pleins pouvoirs au président Kaïs Saïed. « Une nouvelle Constitution que Robocop, le surnom de Kais Saïed, appelle de tous ses vœux et qui n’a rien de rétrograde sauf qu’elle fait de lui un demi-dieu », note Le Pays au Burkina Faso.

Et le journal de poursuivre : « En fait, quand on regarde la manière dont Kaïs Saïed dirige son pays, on a envie de dire que l’homme n’a pas tiré leçon de l’histoire récente de la Tunisie tant et si bien qu’il se croit tout permis ». Il conclut : « Robocop gagnerait à changer son fusil d’épaule en descendant de son piédestal, car ce n’est pas en réussissant le tour de force de faire adopter la nouvelle Constitution qu’il va se croire à l’abri de ce qui est arrivé à Ben Ali ».

Au Mozambique, un père arrêté pour avoir voulu vendre ses enfants albinos

La Nouvelle Tribune au Bénin revient sur un fait divers et une pratique récurrente en Afrique australe. Ce n’est pas la première fois que les albinos sont victimes de ce type de traitement. Dans la croyance populaire, certaines parties de leur corps utilisées dans des rituels garantissent une prospérité et une bonne santé. In extremis, juste avant d’être vendus, les enfants ont eu la vie sauve grâce à un appel anonyme reçu par la police.

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